Chronique dans Planète Hard

Après un premier album « Leçons de Ténèbres » qui a obtenu un bon accueil auprès du public et de la presse voici le retour des Franco-Autrichiens d’ELEND avec une nouvelle œuvre « Les Ténèbres du Dehors ». La théologie n’étant pas ma passion première je ne tenterai pas de vous expliquer en détails la signification des textes. Sachez pour résumer qu’ils traitent de l’ange déchu, (celui qui a des cornes et une sacré paire de … sabots) perdu dans « l’océan de ses rêves » après l’édification de Pandémonium, la capitale des enfers. Parlons du groupe et de sa musique maintenant. Au niveau line up, on notera l’arrivée de Nathalie Barbary, chanteuse soprano, qui permet à ELEND de proposer des morceaux incluants des chœurs de 6 à 12 voix. C’est cette diversité vocale qui selon moi est l’atout majeur du groupe. La musique quant à elle s’éloigne de plus en plus du métal extrême dont seuls subsistent les vocaux d’Iskandar Hasnawi. « Les Ténèbres du Dehors » flirte d’avantage avec la musique classique que son prédécesseur tout en conservant son côté gothic/cold wave, et le mariage est une réussite servie par une production énorme. À côté d’ELEND, Dead Can Dance fait figure de groupe de variétés et les « Danses Macabres » de Saint Saens sont ramenées au rang de joyeuses farandoles. Complexes mais jamais pompeuses, les compos d’ELEND nous font découvrir une nouvelle face de la musique gothic et c’est beau tout simplement.

Jean-Marie
Planète Hard N°32, mai 96