Chronique dans Pavillon 666
Le voilà !!!! Oui, le voilà enfin l'album indispensable d'ELEND !!! Bien sùr, cela ne remet pas en question la qualité des précédents albums, mais il faut se rendre à l'évidence, Elend a enfin trouvé l'alchimie entre sa musique, sombre, ténébreuse et inquiétante, et une modernité qu'ils ont su capter, maîtriser et contenir sur ce nouvel album, qui s'affiche d'ores et déjà comme un petit chef d'oeuvre.
Oui, ce sixième album est celui d'une véritable maturité où les deux compères Hasnawi et Tschirner s'en sont donné à cour joie. En effet, c'est un véritable orchestre et une chorale de 50 musiciens qui accompagnent cet opus et qui arrivent à nous captiver sur chaque composition.
Autant vous dire que cet album n'est pas une douce berceuse qui vous endormira après un repas trop arrosé. C'est un album mouvementé, avec des morceaux à la fois sympho-tribal ( sur 'sunwar the dead' ) , à la fois orchestral ( 'laceration' ) , mais aussi moderne limite electronique / indus ( 'ares in their eyes' ), ou encore mystique ( 'poliorketika' ) , bref d'une extrême richesse qui fait qu'en aucun moment on ne peut quitter cette spirale symphonique.
Le chant masculin me fait penser à l'album 'spiritchaser' de Dead can dance, et le début du titre 'the hemlock sea' m'a même fait pensé au titre de Kill bill ( 'bang, bang' version masculine dark ! ). Mais ce qui interpelle sur cet album, ce sont tous les éléments modernes incorporés ici ou là, avec beaucoup de justesse et de précision.
Et pour tous ceux qui aiment les chants féminins, allez directement sur le titre 'threnos', on a l'impression d'être Ulysse sur son bateau, pris en chasse par des sirènes avec leurs voix envoùtantes...
N'oublions pas enfin, que la langue utilisée est à la fois française ( sur le sublime titre 'ardour' par exemple ) ou l'anglais sur la plupart des compos. Alors ne tournons pas autour du pot de nectar, cet opus est une pièce magnifique car complexe et légère, douce et tribale, moderne et classique, c'est un pur régal auditif.
AVALON - pavillon 666
Note : 10/10
Album du mois